“ With a pinch of rock and a dose of roll, I can warm you up if you get too cold ”

001. PRÉNOMS Kylee, Harley. Ҩ 002. NOM Hensley. Ҩ 003. ÂGE 23 ans. Ҩ 004. NATIONALITÉ Américaine. Ҩ 005. DATE DE NAISSANCE le 21 décembre 1988. Ҩ 006. LIEU DE NAISSANCE Amityville. Ҩ 007. EMPLOI Étudiante en médecine légale. Ҩ 008. STATUT SOCIAL Célibataire. Ҩ 009. GROUPE Exorcist. Ҩ 010. CÉLÉBRITÉ Amanda Seyfried.

Se retourne souvent pour regarder derrière elle lorsqu'elle marche Ҩ Est obligée de grignoter lorsqu'elle regarde la télé Ҩ N'aime pas regarder dans un miroir Ҩ Boit sans cesse du thé Ҩ Aime écouter la pluie tomber Ҩ Ne parle jamais de son passé Ҩ Ne peut s'empêcher d'observer chaque personne autour d'elle Ҩ Ne dors jamais dans le noir complet Ҩ Aime l'odeur de la noix de coco Ҩ Ne chante jamais sous la douche.

001. PRÉNOM Marion. Ҩ 002. PSEUDO Cucumber. Ҩ 003. ÂGE 17 ans. Ҩ 004. PAYS France. Ҩ 005. PRÉSENCE 6/7j. Ҩ 006. J'AI CONNU LE FORUM PAR Bazzart. Ҩ 007. CE QUE J'EN PENSE J'adore le contexte et le design est très réussi. Ҩ 008. RÉSERVATION AVATAR Ça serait sympa (: Ҩ 009. CODE Song of death. Ҩ 010. CRÉDITS tumblr. Ҩ 011. DERNIER MOT

the time of my life

J'ai toujours pensé que le hasard existait. Oui, je suis le genre de personne qui croit au destin et au karma et je pense que si tu fais quelque chose de mal, tu le payeras forcément un jour où l'autre, probablement à un moment où tu t'y attendras le moins. Et la vie m'a toujours prouvé que ma façon de penser était la bonne. Je n'ai jamais eu une vie heureuse. Je n'ai pas une cette chance. Mais je l'ai toujours accepté. J'étais née avec la poisse, c'était ainsi. Je devais avoir une tête qui ne revenait pas au monsieur, là haut dans les nuages, et il n'avait pas résisté à l'envie de me coller une malchance de malade. Donc bon, je me suis vite rendue à l'évidence que je ne pourrais rien faire pour changer cela. Mes parents sont morts alors que je n'avais que cinq mois. Ils sont morts dans un accident de voiture. Un truc banal, un truc bidon : ils ont loupé un virage et leur voiture s'est encastrée dans un arbre. Ils sont morts sur le coup, me laissant ainsi aux mains de bonnes sœurs travaillant dans un orphelinat. Ainsi, je n'ai jamais connu mes parents et, coup du sort, personne dans ma famille n'était apte à me recueillir. Ou plutôt, personne ne voulait se donner la peine de m'accueillir. J'ai donc passé quelques temps dans un orphelinat et ai été rapidement placée dans une famille d'accueil. Puis, cela n'a été qu'un enchaînement de familles d'accueil. Certaines étaient pas trop mal, d'autres étaient franchement terribles. J'en ai tiré un caractère bien trempé et un fort esprit de contradiction. J'ai eu une scolarité chaotique, changeant sans cesse d'établissements. De toute façon, tout le monde vous le dira, les gosses des familles d'accueil, c'est de la mauvaise graine. Ce point de vue m'a toujours révolté. Je n'étais pas de la mauvaise graine. Je voulais étudier, aller à l'université et surtout, je voulais vivre ma vie comme je l'entendais. Dès l'âge de dix-huit ans, je quittai la famille d'accueil qui me recueillait et je pus enfin être totalement indépendante. Ce ne fut pas toujours rose. Je devais travailler toutes les nuits dans des bars glauques en tant que serveuse pour arriver à payer le loyer de mon appartement miteux et les frais d'université. J'entamais des études en médecine légale, afin de devenir médecin légiste. Personne ne pouvait critiquer mon choix puisque, de toute façon, personne n'était là pour me contredire. J'étais seule, bel et bien seule. Enfin, non, il y avait bien des personnes qui partageaient mon quotidien ..

Lorsque j'avais douze ans, j'étais une véritable casse-cou. Un dimanche après-midi, alors que je traînais dans le village de ma famille d'accueil, je croisai deux jeunes garçons qui regardaient avec envie une moto, garée devant une habitation. Curieuse comme je l'étais, je ne pus m'empêcher d'aller voir d'un peu plus près l'engin. Une bien belle moto, en effet, bien que je n'y connaissais pas grand-chose. Sur un ton de défi, l'un des garçons me dit que j'étais bien trop trouillarde pour monter dessus et faire un tour avec. Ni une ni deux, je montai sur la moto mais, au lieu de démarrer normalement, l'engin fit un à-coup et m'expédia quelques mètres plus loin. J'aurais pu m'en tirer avec quelques bleus si le destin n'avait pas mis un muret sur mon chemin. Je me tapais donc la tête avec force et ce ne fut que quelques mois plus tard que je me réveillai à l'hôpital, comme si rien ne s'était passé. Autant vous dire que je me pris un sacré savon. Et, comme si cela n'était pas suffisant, le destin avait décidé de me faire payer mon imprudence et me dota d'un sacré don qui allait changer le cours de ma vie.

J'ai eu du mal à comprendre ce qui se passait réellement. J'ai même pensé à un moment que je sombrais dans la folie. Mais non. Tout ce que je vivais était bel et bien réel. Je voyais les morts. Je les voyais, comme je voyais les personnes réels. Je les ressentais, je pouvais même les toucher ou encore leur parler. J'ai toujours supposé que dans mon coma, un truc louche s'était passé et que cela avait provoqué mon "don". Je me suis réellement rendue-compte que je pouvais voir les morts lorsque j'avais croisé ma grand-mère dans la cuisine. Ma grand-mère était décédée quelques années plus tôt. Je me suis renseignée sur ce don que le destin avait subitement eu envie de me refourguer. J'appris beaucoup de choses et notamment que d'autres personnes étaient dans mon cas. Je n'étais donc pas folle, c'était un bon poing. Très vite, je me rendis compte que les esprits me poursuivant étaient généralement très troublés et avaient toujours quelque chose à régler sur terre. Afin qu'ils me laissent tranquilles, je me pliais à leurs ordres et accomplissais la tâche qui les retenait sur terre. Je découvris quelque temps plus tard que l'on pouvait éloigner les esprits par de nombreux procédés. Parfois, quand les esprits dégageaient une atmosphère particulièrement malsaine, j'utilisais ces procédés. Après tout, qui sait ce qu'ils étaient capables de faire ... Lorsque je fouillais dans mon passé pour un devoir sur la généalogie, j'appris que j'étais née à Amityville. Coïncidence ou pur hasard, je ne le saurais jamais. Cependant, naître dans un endroit où une étrange histoire s'était déroulée était vraiment louche. A croire que, dès ma naissance, j'avais été conditionnée à baigner dans des ambiances sordides et à faire l'expérience d'évènements glauques. Je n'ai jamais parlé à quiconque de ce don. J'ai toujours pensé que je ne pouvais faire confiance à personne. Ainsi, je gardais cela pour moi.

Lorsque j'entamais ma cinquième année d'études, la vie se fit dure. Je ne pouvais continuer à vivre à Boston, ville où j'avais élu domicile après avoir été trimballée un peu partout dans le pays. La vie y était trop chère et je ne pouvais me permettre d'y rester. Je n'avais pas d'argent de côté et personne pour m'aider financièrement. Je devais trouver un endroit où la vie était moins chère. Mon choix se porta par un pur hasard sur la ville de Chester, dans le Massachusetts. Pourquoi cette ville et pas une autre ? Je n'en savais strictement rien. Le hasard était-il encore en train de me préparer un mauvais coup ? J'en mettrais ma main à couper.