“ l'herbe est toujours plus verte chez les autres, jusqu'à ce qu'on découvre que c'est du gazon artificiel ”

001. PRÉNOM(S) alys destiny Ҩ 002. NOM(S) camden. Ҩ 003. ÂGE 22 ans Ҩ 004. NATIONALITÉ américaineҨ 005. DATE DE NAISSANCE 1 novembre 1989 Ҩ 006. LIEU DE NAISSANCE chester Ҩ 007. EMPLOI bibliothécaire à la bibliothèque et écrivain. Ҩ 008. STATUT SOCIAL célibataire Ҩ 009. GROUPE cursed Ҩ 010. CÉLÉBRITÉ Cintia Dicker ♥

001. PRÉNOM justine Ҩ 002. PSEUDO gritsou Ҩ 003. ÂGE seize ans Ҩ 004. PAYS france ♥ Ҩ 005. PRÉSENCE 5/7j Ҩ 006. J'AI CONNU LE FORUM PAR je sais plus, prd? Ҩ 007. CE QUE J'EN PENSE ♥♥♥♥ Ҩ 008. RÉSERVATION AVATAR non Ҩ 009. CODE son of deathҨ 010. CRÉDITS tumblr. Ҩ 011. DERNIER MOT encore des coeurs? ♥♥

the time of my life

EXTRAIT DU JOURNAL INTIME, première page


Je suis née le 1 novembre 1989 à 00:01, la nuit de Halloween en somme. Est-ce un hasard? Ou juste le destin? Quoi qu'il en soit, je crois que mon père, cette nuit-là, a commencé à comprendre qu'il se passait quelque chose et il a commencé à avoir peur. Et lorsqu'ils ont peur, les gens oublient volontairement, se refermant sur eux-même.

Il n'avait pas eu une vie facile, avec un père à moitié fou constamment occupé à écrire des choses délirantes, l'écriture, c'est donc un don que j'ai hérité de mon grand-père, pour le plus grand déplaisir de mon père d'ailleurs, qui n'a jamais aimé son paternel. Peu m'importe, écrire pour moi, c'est vivre. C'est pourquoi j'écris en ce moment-même ma vie. Elle sera courte. Oh oui elle le sera, je le sens, c'est instinctif. Alors, ai-je peur? Oui je crois, mais je veux écrire, faire ce que j'ai à faire, avant de disparaître, d'être oubliée -bien que oubliée, je le suis déjà-. Bien, je reprends.

On m'a toujours appris qu'il fallait commencer une histoire par le début, résumer un peu tout ce qu'il s'est passé afin que le lecteur comprenne. Alors voilà. Je m'appelle Alys Destiny Camden. Mon père est responsable du service de menuiserie de Chester. Son nom est Jason, comme celui de tous les hommes avant lui. Comme mon grand-père. La tradition a été brisée pour mon frère Eliott, ça n'a pas plus à l'aïeux d'ailleurs. Mais il aimait trop son fils unique pour le lui faire remarquer. Alors, tout a été oublié rapidement, notamment grâce à la gentillesse de ma mère. Elle est française, c'est une Parisienne. Forte en cuisine. Lorsqu'elle participe à des concours de celle qui fera le meilleur gâteau, elle gagne toujours. Peu acceptée à Chester du fait de sa nationalité, elle est néanmoins appréciée pour son goût et ses habitudes. Elle est professeur d'histoire et elle m'a transmise cette passion. Je ne ressemble ni à ma mère, ni à mon père. Ni à aucun de mes grands-parents avec mes cheveux roux et mes yeux bleus. A vrai dire, je n'ai qu'un cousin du côté français qui est roux aussi, Samuel, mais ses yeux sont noisettes. Et on ne s'entend pas. Mon père n'aime pas la famille du côté de sa femme, parce qu'il trouve mon oncle trop grossier, c'est vrai qu'il passe son temps à rire et à faire des mauvaises blagues, mais, il est drôle, et lourd. Contrairement à mon père qui est un homme de valeur. Je l'admire pour cela en un sens, mais je n'arrive pas à le suivre. Maman m'a souvent dit qu'il tenait de sa mère, une femme rigide et froide. Je l'ai connue quelques années seulement et je me rappelle simplement qu'elle me faisait affreusement peur. Je n'ai jamais connu mon grand-père, mort le jour où ma mère a appris qu'elle était enceinte de moi.

Ma sœur jumelle s'appelait Avalon Octavia Camden. Elle est morte lorsque nous avions toutes les deux un mois, d'une hémorragie cérébrale. Ma mère n'aime pas parler d'elle, cela lui rappelle des souvenirs douloureux. Même avec la naissance d'Eliott, tout juste neuf mois après moi, elle n'a pas réussi à oublier. Mon père lui, fait comme si elle n'avait jamais existé. A vrai dire, en y réfléchissant bien, elle n'a jamais existé. Elle est morte trop tôt. Mon père n'a jamais aimé parler de lui, il n'a jamais aimer se dévoiler trop, surtout lorsque petit, ma fratrie et moi lui demandions de nous raconter son enfance. Il ne répondait rien, ou si, sa vie semblait avoir commencer le jour où il avait rencontré notre mère. C'est cette dernière qui nous raconte sans cesse des histoires de famille, ce qui fait que je suis plus attachée à mes racines françaises. C'est d'ailleurs là-bas que j'ai été faire mes études. J'y ai passé trois ans. A Paris. Et là-bas, je me suis rendue compte que jamais je ne pourrai oublier Chester.

J'écris depuis l'âge de six ans, un jour, en revenant de classe, la maîtresse nous avait lu une histoire, celle de Vladimir, un vampire qui avait mal au dent. Alors j'ai pris un cahier, je l'ai ouvert, et j'ai écrit. Je n'ai jamais arrêté. De tous les habitants de Chester, je dois être la seule à fréquenter aussi assidument la bibliothèque. J'aimais cet endroit, ce bâtiment, regorgeant de toutes sortes de livres. J'y passais des heures entières lorsque je n'avais pas cours. J'avais quinze ans lorsque je m'aventurai dans le coin le plus perdu, où se trouvait les plus anciens livres de la bibliothèque. C'est là que j'ai découvert les vieilles légendes amérindiennes. La bibliothécaire actuelle n'avait jamais entendu parler de ce livre. C'était une grosse femme aux cheveux et à la peau grasse, que tout le monde surnommait le hiboux, elle était loin d'être engageante et avait une des voix les plus étrange qui fut. J'ai ri de cette malédiction au début, parce qu'elle ne peut qu'être fausse. Au début.

Mon père a toujours été très lié avec sa bande d'amis, Ronan, Alec, Lloyd, Kurt et Duke. Alec est parti, c'est vrai. Mais je connais ces familles, et leurs enfants. Je les ai tous interrogés, et comme moi, le passé de leurs pères restent flous. Ils le savent, mais dans les grandes lignes. Quelque chose cloche, je le sais, je le sens. Mais quoi? Et puis, il y a cette question que je me pose sans cesse, et je n'ai aucune idée de pourquoi. C'est venu une nuit, alors que je dormais. J'ai rêvé, ou cauchemardé, j'ai vu des êtres étranges qui me murmurait de partout "Crois-tu que tu peux échapper à ton destin?" et lorsque j'ai regardé mes mains, j'ai vu que j'étais comme eux. Morte. Le problème, c'est que non, je ne crois pas que l'on puisse échapper à notre destin.

EXTRAIT DU JOURNAL INTIME, dernière page

Je n'ai plus de place dans mon journal, peut-être faudrait-il que j'en achète un autre. Sûrement. Mon père est détruit, il le cache, il est comme moi, il n'aime pas que les autres voient ce qu'il ressent.
Duke est mort il y a une semaine et quatre jour, et Lloyd est mort aujourd'hui. Tout deux d'un accident cérébral. Comme Avalon.
C'est triste, je les aimais bien. Mais peu importe. Là n'est pas le sujet. Les gens parlent. Certains divaguaient même complètement et j'ai préféré en rire. Toutes ces histoires d'esprits ou d'autres choses du genre. Oui, j'ai préféré m'en moquer.

Puis je me suis rappelée de ce livre, de cette vieille légende, cette malédiction. Et maintenant j'ai peur.

Quelqu'un se racla la gorge, et dans un sursaut, Alys leva les yeux. La bibliothèque était plongée dans la pénombre, et la lumière filtrait à peine par les fenêtres. « Je voudrais emprunter ce livre » lui fit une voix grave dont elle ne distinguait pas le visage, plongé dans l'ombre. Attrapant le livre elle lut machinalement le titre, Dracula, de Bram Stoker. Un long frisson la parcourut « Avez-vous la carte de la bibliothèque s'il vous plaît? » demanda t-elle, l'homme la lui tendit et la jeune femme la passa dans la machine, le nom apparut aussitôt, Owen Marshall. Marquant le livre emprunté, elle le rendit à son locataire en se levant et fit « Voilà Mr Mashall, il est à vous pour une durée de 14 jours, n'hésitez pas à repasser si vous voulez une prolongation. » Après l'avoir saluée poliment il s'en alla, épuisée, Alys ferma la porte derrière elle. Il était temps qu'elle rentre. Elle fit un dernier tour de la bibliothèque, vérifiant que rien ne traînait et qu'il ne restait personne, puis, attrapant ses affaires, elle éteignit les lumières et ferma la porte. Dans la serrure, la clé tourna et tandis qu'elle se dirigeait vers chez elle, la pluie commença à tomber.